L’International Board a semble-t-il été convaincant : alors que le rapport « Play Fair » vient d’être rendu, la FIFA a décidé d’appliquer une des recommandations faites, à savoir l’agrandissement de la taille des buts, ce dans le but d’augmenter le nombre de buts et donc le spectacle.

Selon Saka Kuï, le vice-président japonais de la FIFA, cette évolution va donner un boost aux audiences et donc faire grimper le prix des compétitions, et ce dès sa mise en place au Mondial 2018 organisé par la Russie :

« Pourquoi les hommes regardent la télévision ? Ils veulent réagir, ils veulent vibrer, ils veulent du sexy, ils veulent de l‘émotion. Pour qu’ils regardent encore plus de football à la télévision, il nous fallait agir. Et comme les Féminines ont refusé de jouer nue, alors on a décidé de mettre plus de spectacle en agrandissant la taille des cages pour qu’on ait plus de buts ! »

Hugo Lloris et les gardiens de but sont contre cette règle

Pour rappel, l’International Board, dans son rapport « Play Fair », avait préconisé six grands changements pour fluidifier le jeu : la fin d’un match uniquement quand le ballon sort de l’aire de jeu (comme au rugby), la possibilité de jouer un coup franc ou un corner seul, celle de botter un coup franc sans que le ballon soit arrêté, un penalty sifflé pour une passe en retrait prise à la main par le gardien, un but de pénalité direct en cas de main volontaire sur la ligne de but pour empêcher qu’un but soit marqué, et enfin un agrandissement de la taille des buts (on parle de 15 cm de plus en hauteur, 40 cm en largeur) pour créer une hausse du nombre des buts.

C’est donc cette dernière recommandation qui a été suivie par la FIFA, une évolution du jeu qui inquiète Hugo Lloris, le capitaine de l’équipe de France et président du GHB (Goalkeepers Hall of Board, l’association des meilleurs gardiens de but au monde) :

« Ça change tout pour nous, on va se prendre plus de buts, notre cote va se réduire et notre salaire fondre. A moins qu’on nous fasse grandir nous aussi, nous sommes contre cette évolution. Et, pendant qu’on y est, pourquoi pas un ballon qui brûle pour qu’on ne puisse pas l’arrêter ?? »