C’est avec la tête des mauvais jours que les joueurs de l’AS Saint-Etienne sont arrivés à l’entraînement ce matin : leur défaite hier à Marseille a fait mal, mais pas autant que l’annonce de Noël Mamère d’arrêter de supporter les Verts.

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Une défaite peut faire mal, surtout face à un rival historique : Saint-Etienne se sent mal ce matin alors qu’il a été battu hier lors de la 7ème journée de Ligue 1 par l’Olympique de Marseille. Mais si on sent un malaise ce matin au centre d’entraînement de l’ASSE, il ne concernerait pas la défaite de la veille, mais bien la prise de position choquante de Noël Mamère contre les Verts. Une décision incompréhensible du côté de Saint-Etienne… « On ne comprend pas, c’est soudain et surprenant en même temps, sachant qu’on ne lui a jamais rien fait » s’est étonné Renaud Cohade, les larmes aux yeux.

Christophe Galtier, que l’on attend d’ici en fin d’après-midi en conférence de presse, a été vu remuant ses troupes, toutes effondrées. Pour Stéphane Ruffier, il faut que l’équipe reste soudée : « Le coach a raison, la vie continue mais c’est dur. Noël Mamère, c’est quelqu’un quand même. Mais on va continuer à bosser dur pour le convaincre de nous redonner sa confiance ».

Une confiance qui semble bel et bien perdue si l’on en croit les déclarations de l’ancien présidentiable de 2002 à la suite de la défaite de ses Verts hier à Marseille: « Je m’interroge sur l’utilité des Verts (en Ligue 1). Ils passent leur temps à accepter ce qui ne correspond pas au projet qu’ils sont censés porter, à savoir le beau jeu, l’histoire. Là, on joue avec des Brandao, des Clerc, des Erding… Vous trouverez toujours des arguments pour dire qu’on fait avancer les choses, mais c’est à la marge. J’ai l’impression d’un sur-place qui nuit au rôle que nous pouvons jouer (en Ligue 1). Mais cette décision de ne plus soutenir les Verts ne m’empêchera pas de continuer à supporter une autre équipe, à Bègles ». Nouveau venu dans le Forez, Frank Tabanou a semblé lui aussi interloqué par la décision prise par celui qui fut le Vert le plus connu de France au début des années 2000 : « Venant de Toulouse, ça me fait bizarre de le voir aller supporter l’équipe de Bègles. Là-bas, c’est pas très vert, c’est plutôt le rouge si vous voyez ce que je veux dire ».

Une défaite cruelle face à une équipe olympienne qui lui passe devant au classement, la perte d’un soutien de poids : c’est une journée que les Verts n’oublieront pas de sitôt…

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