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Des CRS se déguisaient en hooligans anglais pour taper des collègues qu’ils n’aimaient pas

Des CRS se déguisaient en supporters anglais afin de porter des coups à des collègues qu’ils n’appréciaient guère. Le scandale risque de faire grand bruit en France ainsi qu’au ministère de l’Intérieur.

Les premiers incidents de l’Euro 2016 sont déjà à déplorer. Des affrontements ont éclaté hier à Marseille entre supporters anglais et russes. Mais pas seulement… En effet, un groupe de CRS a été interpellé aujourd’hui dans la cité phocéenne, ces derniers sont suspectés de s’être déguisés en supporters de l’équipe nationale d’Angleterre pour asséner des coups à des collègues peu appréciés.

Ce sont les caméras de surveillance situées dans les rues de Marseille qui ont permis de faire cette accablante découverte. D’après les premiers éléments de l’enquête, il y aurait au moins une quinzaine de CRS impliqués dans l’affaire.

Les CRS écroués au Club Med de Marseille


Monique Ranou, porte-parole des CRS français, a tenu à dédramatiser l’incident :

« Oui, il est vrai que certains CRS sont allés un peu loin avec leurs collègues. Mais citez-moi un corps de métier où tout le monde s’entend bien. Les incidents sont assez fréquents dans le football, ce n’est pas si grave. De plus, Marseille est la capitale de la violence, c’est un secret de polichinelle. »

Avant de poursuivre :

« Vous connaissez la réputation des CRS ? En fait, ce n’est pas qu’une réputation. Comprenez cette envie continuelle de s’entretuer. Etre incompris des autres, de ses proches et se détester soi-même sont des sentiments bien étranges. Ils se sentent vides, sans âme. C’est comme être roux, on ne choisit pas ce genre de destinée. C’est pour cela que je demande l’indulgence envers ces CRS qui restent avant tout des hommes. »

Une cellule de crise est déjà en place Place Beauvau à Paris. Le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Extérieur souhaitent prendre leur temps afin de ne pas prendre de décision à la hâte. Les quinze CRS ont en attendant été placés en détention au Club Med de Marseille.

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