Si Samir Nasri avait créé la surprise en choisissant de signer en Belgique, et ainsi rejoindre son ancien coéquipier de Manchester City Vincent Kompany au RSC Anderlecht, Hatem Ben Arfa, autre fameux membre de la génération 1987 championne d’Europe U17 en 2004, en a rajouté une couche, puisque lui aussi a décidé de signer avec le club de la banlieue bruxelloise.

Pour le joueur formé à l’OL et passé par l’OM, l’OGC Nice et le PSG, il s’agit là d’un choix du cœur, un choix dicté aussi par le besoin pour lui de s’éloigner de la pression du haut niveau :

« J’ai joué dans les plus grands clubs français, j’ai joué en Premier League. J’y ai joué parce qu’un joueur de football professionnel se doit d’évoluer au top niveau… Mais j’ai 32 ans aujourd’hui, je veux simplement faire ce que je veux. J’ai donc décidé de rejoindre mon pote Samir Nasri, de jouer au football comme quand on était petit, de kiffer au quotidien, tout simplement. Qui peut me dire que j’ai mal fait ? Je vais aller mettre des petits ponts en Belgique devant des mecs qui mangent des frites et boivent de la Jupi’ au bord du terrain : c’est ça le foot, non ? »

Samir Nasri : « Avec Hatem, on veut juste prendre à nouveau du plaisir à jouer au foot »

Interrogé par notre reporter sur place, Samir Nasri s’est dit heureux de pouvoir enfin jouer en club avec son grand ami Hatem Ben Arfa :

« Avec Hatem, on a discuté pas mal cet été. Moi j’hésitais à revenir en France, lui hésitait à y rester. Puis quand j’ai décidé de signer à Anderlecht, Hatem m’a appelé. Il m’a dit que j’étais un fou, je lui ai répondu que, oui, j’étais un fou, mais un fou de foot. Mais j’avais perdu cette passion du foot : en Belgique, loin de la pression, je vais kiffer. Avec Hatem on était d’accord, on veut juste prendre à nouveau du plaisir à jouer au football, à taper dans le ballon. Alors il a dit OK pour signer ici. »

Selon Samir Nasri, un seul élément “coloré” a failli faire capoter l’affaire, un élément qui a d’ailleurs convaincu Jérémy Ménez, autre membre de la génération 87, de ne pas signer :

« Il y a un truc qui gênait Hatem : le violet du maillot d’Anderlecht. C’est moche, OK, mais RAB, on vient pour jouer au foot ! Par contre, Jérémy Ménez, qui était chaud aussi pour venir, a dit niet : je le comprends, il faut assumer de jouer en violet. Personnellement, j’ai dit non au TFC en partie à cause de ça. Mais Jérémy changera d’avis quand il nous verra martyriser les défenses ici ! »