Dans les vestiaires d’une équipe de football, il y a des règles à respecter. Celle de toujours avoir dans son sac un gel-douche pour la douche d’après-match en est l’une des plus sacrées. Jean-Lou Bly, 26 ans, évoluant dans le petit club du FC Laon, l’a oublié, et il n’aurait clairement pas dû…

Dimanche midi, alors qu’il vient de jouer un match plein avec son équipe du FC Laon, Jean-Lou Bly rentre dans les vestiaires, félicité par ses équipiers. Et alors que chacun file sous la douche, Jean-Lou est crispé. Et pour cause : pour la énième fois, il a oublié de prendre son gel-douche, un oubli qui l’oblige à chaque fois à taper dans le savon d’un autre, chose que ses coéquipiers ne supportent pas.

Mais Jean-Lou se dit qu’avec le triplé qu’il vient de réussir, ses coéquipiers peuvent bien le remercier en lui donnant une petite lichette de savon de type Tahiti Douche. Il s’était trompé selon Jean-Kevin Damiks, le gardien de but du FCL :

« A chaque fois c’est la même : Jean-Lou il oublie son gel-douche, et il tape dans les nôtres. Je ne sais pas si vous le savez, mais le gel-douche du foot, c’est un sacré budget pour toute une saison. Jean-Lou lui il s’en fout, pas nous, et on lui a montré notre agacement, CQFD ! »

« Pas de gel-douche, pas de douche Jean-Lou ! »

Dès qu’il entre dans la douche, Jean-Lou demande à Jean-Kevin s’il peut lui prendre un peu de gel, ce « pour la dernière fois » promet-il : « Sauf que c’était déjà la dernière fois la dernière fois », s’agace Jean-Kevin qui, accompagné de ses coéquipiers, va montrer à Jean-Lou qu’il faut savoir respecter les copains dans les douches, à coups de coups de tête, de balayette, de manchettes…

Emmené tout de suite à l’hôpital, Jean-Lou gardait pourtant le sourire dans le camion des sapeurs-pompiers :

« C’est les copains, c’est marrant ! Ils me le disent à chaque fois : « Pas de gel-douche, pas de douche Jean-Lou »… Je n’aurais pas dû oublier mon gel-douche, c’est comme ça, c’est le foot. La dernière fois, la gamine de Romain a pleuré pendant toute la minute de silence… alors on a baisé sa femme : c’est comme ça, c’est le foot ! »