Quand il est tombé sur la pelouse de la Commanderie lors du dernier entraînement de l’Olympique de Marseille, personne ne s’attendait à cela. Et pourtant… Valentin Rongier, recrue de l’OM en qualité de joker, sera absent des terrains pendant six mois après avoir été touché au genou par un tacle anodin de son coéquipier Grégory Sertic.

Un témoin nous raconte la scène, terrible pour l’ancien capitaine du FC Nantes :

« La séance se terminait par un petit 7 contre 7. Rongier a fait un petit numéro au point de penalty et allait certainement marquer le but de la victoire des Chasubles Jaunes, son équipe du jour. Mais ça, c’était sans compter sur la hargne de Grégory Sertic, le capitaine de l’équipe des Chasubles Rouges : il a taclé pour contrer le ballon, mais comme Greg’ ne maîtrise pas son corps à 100%, il a été trop loin et trop haut, et son pied a touché le genou de Valentin. On a d’abord cru à un coup… a priori, c’est les ligaments. »

Rongier ne portera pas le maillot de l’OM en 2019

Après intervention du staff médical, Valentin Rongier a été héliporté dans un camion de pompiers à l’hôpital Yoann Fréget de Marseille. Le verdict des médecins ? Rupture du ligament intra-tendonien du genou gauche, une blessure qui implique une micro-arthroscopie au niveau de la cheville droite qui va elle-même impliquer un repos de deux mois minimum, ainsi qu’une rééducation de quatre mois.

Pour Grégory Sertic, s’il est désolé pour son nouveau coéquipier, il ne se considère en rien responsable de ce qui lui est arrivé :

« Oui, c’est moi qui ai taclé, mais on allait prendre un but… Rudi Garcia m’a appris à tout faire pour ne pas prendre de but, alors j’ai jeté mon corps, mon âme, ma femme, mon fils et mon domaine pour ne pas encaisser ce but. Vous savez, certains disent qu’il ne faut pas tout donner à l’entraînement : moi, les entraînements, ce sont mes matchs… C’est le hasard qui a mis le genou de Valentin sur la route de mon pied. Et il me semble avoir senti un léger coup de vent qui a dû soulever mon pied : vous imaginez bien que, jamais, je n’ai voulu toucher son genou. Mais c’est ainsi, et s’il faut que je donne un coup de main pour le remplacer, je le ferais sans sourciller. »